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Les coulisses de Koadeg

Le feuilleton presque vrai

episode 02

7/22/2019

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Comme prévu Jacques avait filé et je me retrouvais seul avec l'étrange vieillard.

« Vous êtes garé loin ? me demanda-t-il une fois dans la rue.
​
— Non, pas trop. Je suis dans le parking sous-terrain.

— Ah, quand même ! Je vais vous attendre ici, affirma-t-il en se traînant jusqu'à un banc. Vous savez, à mon grand âge... »
Même si je le trouvais un peu gonflé, j'acceptai tout de même puisque le pauvre était déjà bien essoufflé.
En marchant en direction de ma voiture, je commençai à regretter d'avoir accepté son invitation. 

Dans quelle galère m'étais-je encore fourré ? 

​J'ai toujours eu un côté trop gentil, pour ne pas dire naïf.  ​​

​Comme ce jour où un italien au volant d'une Porche Cayenne m'avait interpellé dans la rue pour me vendre au rabais des vêtements soit disant de luxe dont je n'avais absolument pas besoin.
« Je suis dans la melde, m'avait-il dit. On m'a volé ma calte bancaile et je n'ai plus suffisamment de liquide pour lentler chez moi à loooma. Il me faudlait 150 eulos, je bosse chez Almani. En échange je vous donnelai tlois manteaux en cuil vélitable ! »
Incroyable ! Non seulement je faisais une bonne action mais en plus une bonne affaire. 
​
Quelle aubaine ! Sans hésiter j'allai retirer l'argent pour faire l'échange.
​
C'est seulement quand l’escroc fut parti que je réalisais m'être fait avoir. Évidemment, les manteaux étaient des faux. Ils ne valaient pas un sou et étaient dix fois trop grands pour moi.  ​
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Que va-t-il m'arriver cette fois-ci ? me demandai-je en montant dans le poussin.
(c'est comme ça que j'appelais ma petite 107 jaune.)
Après avoir fait le tour du pâté de maison, je retrouvais le vieil homme sur son banc. Comme il ne m'avait pas remarqué, je klaxonnai pour lui indiquer ma présence. Aussitôt il se leva et se dirigea vers moi d'un pas chancelant.  
 « Il y a de la place pour deux dans cette auto ? se plaignit-il en s'installant à mes côtés.

— Oui ce n'est pas très grand mais au moins c'est pratique pour se garer dans Paris, lui répondis-je amusé par son culot. Alors où allons nous ?

— Je vais vous indiquer le chemin. »
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Au bout d'une demi heure de route nous n'étions toujours pas arrivés : le périphérique était particulièrement bondé pour un samedi soir.
 « Vous n'habitez pas si près que ça, lui fis-je remarquer.

— Si, si, je vous assure, c'est parce que je me suis trompé de route, m'avoua-t-il sans aucune gêne. Vous n'avez qu'à prendre la prochaine sortie.

— Donnez moi plutôt votre adresse. On va utiliser le GPS. »
Hélas je n’obtins jamais de réponse puisque mon passager s'était endormi en plein milieu de la conversation. J’eus beau crier et le secouer pour tenter de le réveiller, rien n'y fit. Il ronflait toujours. Ne sachant quoi faire, je décidai de m'arrêter dès que la circulation me le permettrait. Jacques allait bien rigoler quand je lui raconterais mon aventure.  
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Concentré sur la route, je longeais la tour Eiffel en me demandant comment j'avais fait pour me retrouver là.
​Enfin, quelques rues plus loin, j’aperçus, dans une petite ruelle, une place où m'arrêter.
 « Ça y est, nous sommes arrivés ! s'exclama le grand père qui venait tout juste de se réveiller. »  
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    Hugo THOMAS

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