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Les coulisses de Koadeg

Le feuilleton presque vrai

Episode 01

7/18/2019

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Il y a environ quatre ans, à la fin de l'une de mes représentations de Panique à bord, (à l'époque j'étais encore artiste de spectacle vivant), un homme très âgé est venu nous féliciter mon ami Jacques Bruyère et moi pour la qualité de notre travail.

Il était seul. Son émerveillement, bien que très encourageant, nous a un peu déroutés car cette pièce était destinée aux enfants.

Nous comprîmes mieux la raison de son enthousiasme lorsqu'il nous demanda si nous nous produisions chez des particuliers :
il organisait chez lui l'anniversaire de son petit fils et cherchait une animation pour égayer cette journée.  

Nous lui répondîmes que si nous l'avions déjà fait auparavant ce n'était pas notre spécialité et qu'un spectacle de cette envergure nécessitait un grand espace pour être joué.  
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« Pas de problème, nous assura-t-il, et puis ne vous inquiétez pas pour l'argent, votre prix sera le mien. »
« Votre prix sera le mien ! », c'était une proposition trop belle pour être vraie. Quand, comme nous, vous avez passé votre carrière à vendre vos projets à des salles de spectacles qui soit vous renvoient comme des malpropres, soit acceptent de vous programmer mais dans des conditions déplorables et pour des cacahuètes, cette affirmation était difficile à croire. 

Il était déjà 19 heures. Jacques avait un repas de famille et ne pouvait pas rester plus longtemps. Je vis dans son regard qu'il ne croyait pas un mot de ce que prétendait notre interlocuteur. Il faut dire qu'avec son look de vieux biker (sa barbe comme ses cheveux étaient longs, blanc et gras et il portait une veste de cuir noire), il n'avait pas du tout l'allure d'un millionnaire.  

Notre scepticisme n'échappa pas à l’octogénaire qui pour nous assurer de l'authenticité de sa requête nous invita chez lui.
​
« J'habite tout près d'ici, nous assura-t-il. Nous y serons rapidement.

— Ah ! ça tombe mal, lui répondit Jacques, je ne vais pas pouvoir. J'ai du monde qui m'attend à la maison. Vous n'avez qu'à me laisser vos coordonnées, je vous rappellerai dans la semaine.

— Cela va vous paraître fou, mais je n'ai pas le téléphone. Quel dommage, je voulais régler cette affaire rapidement mais si vous n'êtes pas intéressés, je trouverai bien une autre troupe. 
​
— Non ! Non ! nous sommes très intéressés, lui assurai-je en me disant qu'il ne fallait pas se fier aux apparences : il aurait été bien bête de laisser passer une telle opportunité. Moi, je peux venir. J'appelle ma copine pour la prévenir que je rentrerai un peu plus tard et j'arrive. »

​Je m’éclipsai alors quelques instant dans la loge pour passer le coup de fil et réunir mes affaires.
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« Fais attention Hugo, me prévint Jacques qui m'avait emboîté le pas. Ce n'est pas une bonne idée. Ce type n'est pas net et crois moi, j'ai un véritable don pour détecter les cinglés. »
​
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    Hugo THOMAS

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